
La coalition « notre terre sans pétrole », une organisation œuvrant en ville de Beni chef-lieu provisoire de la province du Nord-Kivu s’insurge contre l’appel d’offres de 52 nouveaux blocs pétroliers et les contrats d’exploitation pour les 3 blocs gaziers du lac Kivu relancé par le gouvernement congolais au mois de mais dernier.
Dans une déclaration faite devant la presse locale mardi 28 octobre, cette coalition a laissé attendre que ces projets couvrent la moitié du territoire national et menacent directement une grande partie d’aires protégées et forêts de la République démocratique du Congo, tout en précisant que le pétrole est la source du problème, pas la solution. »Ces projets couvrent plus de la moitié du territoire national, soit 124 millions d’hectares, et menacent directement 8,3 millions d’hectares d’aires protégées, 66,8 millions d’hectares de forêts tropicales intactes, ainsi que les terres et l’avenir de près de 39 millions de Congolaises et Congolais« .

Les forêts, les tourbières et les eaux de la RDC constituent un patrimoine vital, d’où sa destruction est une façon d’anéantir le système écologique non seulement de la RDC ou de l’Afrique, mais plutôt du monde entier, poursuit ladite déclaration.
» RDC abrite le plus grand complexe de tourbières tropicales du monde, stockant à lui seul environ 30 milliards de tonnes de carbone. Ces tourbières et les forêts du bassin du Congo sont un pilier du climat mondial et un bien commun de l’humanité. Les détruire pour quelques années de production pétrolière reviendrait à anéantir des milliers d’années d’équilibre écologique. Nos forêts, nos lacs, c’est notre maison, notre pharmacie, notre école. Si elles disparaissent, c’est nous qui disparaissons. Ces écosystèmes ne sont pas vides : ils sont habités, cultivés, vécus, transmis. Ils assurent la nourriture, l’eau, les plantes médicinales, les rites, la culture et la mémoire de millions de familles.Les sacrifier pour satisfaire les appétits pétroliers, c’est condamner à la fois le climat, la biodiversité et le tissu social congolais« .
La coalition notre terre sans pétrole veut voir le gouvernement congolais protégé sa population, ses forêts, et ses eaux et non les détruire à cause du pétrole, çar ils constituent la richesse de la RDC. C’est dans cette optique que cette coalition a formulé certaines recommandations au gouvernement congolais :
-L’annulation immédiate de l’appel d’offres pour les 52 nouveaux blocs pétroliers et les contrats d’exploitation pour les 3 blocs gaziers du lac Kivu ;
-Un moratoire national sur tout nouveau projet d’exploitation pétrolière et gazière ;
-La protection effective des tourbières de la Cuvette centrale et du « Couloir vert Kivu-Kinshasa” ;
-Le respect du consentement libre, préalable et éclairé (CLPE) pour toutes les communautés concernées ;
-L’investissement prioritaire dans les énergies renouvelables, les forêts communautaires et les solutions fondées sur la nature ;
- La transparence complète sur les contrats, revenus et impacts environnementaux du secteur extractif.
Reuni la veille de la COP30, cette coalition veut voir la population congolaise s’approprier cette campagne pour préserver les atouts de la RDC. Elle est allée plus loin en sensibilisant dans des marchés sur l’importance des forêts, eaux et terres de la RDC.

Il sied de rappeler que la RDC contient l’une des grandes réserves écologiques du monde.
La rédaction
